Prévert, surréaliste de la rue
par Henri Béhar, le 4 mai 2003
PUBLICATIONS DIVERSES« Prévert surréaliste de la rue », dans Jacques Prévert « Frontières effacées », actes des journées Internationales Jacques Prévert, décembre 2000. L’Age d’Homme, 2003, pp. 17-26.
Le recueil mentionné ci-après indique qu’il reproduit intégralement las actes du colloque sur Jacques Prévert qui s’est tenu à l’Université Paris III-Sorbonne Nouvelle sous la direction de Carole Aurouet, Daniel Compère, et des infatigables animateurs des recherches sur le poète que sont Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster. Pour ma part, j’apportai le soutien du Centre de recherches sur le surréalisme et de sa logistique. Ayant déjà traité de sa culture libertaire (cf. La culture libertaire, Europe n° 799-800 (melusine-surrealisme.fr)) et pour éviter de me répéter, j’examinai la manière dont Prévert mettait le surréalisme à la rue, sous toutes ses dimensions. Comme on le sait, le plus important, dans de tels colloques, ce sont les rencontres avec nos collèques étrangers, et le plaisir de retrouver à Paris les spécialistes de notre poésie.
Jacques Prévert, « frontières effacées », textes présentés et réunis par Carole Aurouet, Daniel Compère, Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster. (Actes du Colloque Prévert, décembre 2000, Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle) Editions L'Age d'Homme, Collection Bibliothèque Mélusine, 2003, 216 p.Salué par Breton pour son apport au surréalisme, tenu par Queneau pour un "maître", admiré de Georges Bataille et d'Henri Michaux, Jacques Prévert continue à faire plaisir à ceux qu'il aurait aimés et à exaspérer ceux qu'il aurait détestés. Indifférent aux hiérarchies. Capable de s'intéresser à Proust comme à Eugène Sue. De passer de "l'éternel enfant" à "un oiseau rare" et de donner le premier rôle au chômeur plutôt qu'au millionnaire. De composer ses images des plus précieux éléments comme des plus communs. Artiste du vers, sans en avoir l'air, même quand les chansons font oublier le parolier. Amoureux de l'amour, ennemi des guerres. Pudique et tendre mais sans cache-sexe. Ardent défenseur de la vie mais émaillant ses scénarios de suicides. Le voici dans toutes ses dimensions et même les autres : dans les livres, les collages, les films. Vu d'Allemagne, du Canada, de Yougoslavie, du Luxembourg, "Frontières effacées".
Sommaire : Prévert surréaliste de la rue, par Henri Béhar. Michaux et Prévert, par Pierre Vilar. Les sources allemandes du scénario d’Un oiseau rare, par Cordula Mücke. Le suicide dans les scénarios de Jacques Prévert, par Carole Aurouet. Prévert-Queneau, Histoires et paroles d’Instant fatal, par Daniel Delbreil. Le vers dans Paroles, par Michel Collot. Bataille lecteur de Prévert, par Marie-Christine Lala. La sexualité dans les textes non cinématographiques de Prévert, par Jacky Chareyre. Jacques Prévert lecteur de romans populaires, par Daniel Compère. Prévert lecteur de Proust, par Danièle Gasiglia-Laster. Les sources médiévales dans les collages de Prévert, par Anne Lemonnier. Collages et photographies : complémentarités et tensions de l’imaginaire prévertien, par Michaël Bishop. Traduire Prévert, par Radivoje Konstantinovic. La réception de Prévert au Luxembourg, par Frank Wilhelm La réception de Prévert en Yougoslavie, par Jelena Novakovic. L’accueil par la presse des Œuvres complètes de Jacques Prévert dans la Bibliothèque de la Pléiade, par Arnaud Laster.
Télécharger ma contribution PDF : "Prévert surréaliste de la rue". Texte reproduit dans Henri Béhar, Les Enfants perdus . Essai sur l'avant-garde, Lausanne, Éditions L'Age d'Homme, Bibliothèque Mélusine, 2002, pp. 82-98.
Voir sur ce même site : Le Paris surréaliste
Lire : Guide de Paris surréaliste (2012) et notamment le parcours Prévert rédigé par Danièle Gasiglia-Laster