La scène du crime

par Henri Béhar, le 10 juillet 2001

J’ai connu Alain van Crugten en Pologne, à un moment où, sans son aisance à parler le polonais et son contact immédiat avec la population, nous aurions crevé de faim et manqué de vodka. Outre ses facultés linguistiques, qui en firent un professeur titulaire à l’Université Libre de Bruxelles, sa passion du théâtre (il avait alors traduit les œuvres complètes de Witkiewicz) firent que nous devînmes immédiatement amis. C’est par lui que je fis la connaissance de V. Dimitijevic, le fondateur des éditions L’Age d’Homme, à Lausanne. Celui-ci venait alorw rencontrer ses auteurs à Paris, Place Saint-Sulpice, où nous serrâmes la main pour fonder la revue Mélusine. C’est dire que lorsque Claude Frochaux, qui avait été le bras droit de l’éditeur, se proposa d’offrir des mélanges à l’occasion du passage à la retraite d’Alain, je n’avais qu’à m’exécuter. Ayant lu ses romans et ses propres œuvres dramatiques, il me semblait devoir apprécier cette étude sur la scène du crime dans le théâtre surréaliste.

Quatrième de couverture «Alain van Crugten a appris son métier d'écrivain en traduisant ses grands aînés flamands, polonais ou tchèques et c'est peut-être la meilleure école d'écriture. [...] Witkiewicz, Claus, Rózewicz ou encore Capek l'ont porté sur les fonts baptismaux. Le baptisé a grandi et sans rien renier de son expérience propre de traducteur mais aussi de professeur, Alain van Crugten est parvenu à cette maturité littéraire qui permet de dire aujourd'hui qu'il est parfaitement autonome, reconnaissable : tout simplement un auteur majeur des lettres belges et françaises contemporaines.» Claude Frochaux

Les Editions L'Age d'Homme, avec lesquelles Alain van Crugten collabore depuis plus de trente ans, ont tenu à lui témoigner leur sympathie en lui offrant ce volume de Mélanges auxquel ont contribué ses amis du monde de l'université, de la littérature et du spectacle. Mélanges offerts à Alain Van Crugten, Paris, éd. L’Age d’Homme, 213 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 23 cm.

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Texte figurant dans : H. Béhar, Ondes de choc, Nouveaux essais sur l’avant-garde, L’Age d’Homme, 2010, pp. 103-116.