Ecoutez la chanson dada
par Henri Béhar, le 30 juin 2013
PUBLICATIONS DIVERSES« Ecoutez la chanson dada », Caietele Tristan Tzara, t. III, 2013, pp. 243-246.
En juin 2004, Laurent Lebon, alors conservateur général au Musée national d’art moderne (Centre Pompidou, Paris), connaissant mes travaux sur Dada et Tzara, me contacta pour me dire qu’il voulait réaliser une grande exposition sur Dada au plan international. Il ignorait évidemment celle qui avait été réalisée au Musée d’art moderne de la ville de Paris en 1966 par l’Association pour l’étude du mouvement Dada que j’animais avec Michel Sanouillet et Yves Poupard-Lieussou, sous la direction de Bernard Dorival et plus exactement de Michel Hoog. Et pour cause : la bibliothèque du musée n’en avait aucune trace... J’eus donc l’occasion, peu après, de lui en remettre un exemplaire complet, et je me mis à sa dispositon. Pour sa part, notre centre de recherches jugea opportun de susciter un colloque international en rapport avec l’expositon, au Centre Pompidou de préférence. Ce pourquoi Catherine Dufour et moi nous mîmes en relation avec Marianne Alphant, directrice de « la revue parlée ». C’est ainsi que durant six mois nous nous retrouvâmes un matin par semaine tous quatre pour mettre au point le colloque en rapport avec l’exposition. Finalement, Laurent Lemoine, pensant « faire dada » intégra le colloque à une séance de présentation payante de son exposition. Est-il nécessaire de préciser que je n’étais pas du tout d’accord, mais, ne pouvant annuler les convocations, et ne disposant pas d’autre local, je me tus. Au cours d’un festival dansant, nos invités disposaient de 5 minutes pour faire état de leur propos. Il n’y avait pas de discussion ! Pour ma part, j’avais un peu par provocation choisi d’expliquer la Chanson dada de Tristan Tzara d’une façon très scolaire, de la même façon que j’avais présenté les Œuvres complètes du poète (éditions Flammarion) attendant les réactions du public. Au terme du délai imparti, Jean-Jacques Lebel observa à haute voix que j’ennuyais le public. Je m’arrêtai, sans dire un mot. On peut désormais lire cette intervention dans les Caiete Tristan Tzara, animés à Bucarest par l’infatigable Vasile Robciuc (voir ci-dessous). L’exposition dada eut lieu du 5 octobre 2005 au 9 janvier 2006. On consultera le Catalogue, fort abondant, présenté comme un bottin téléphonique, imprimé sur du papier journal... Voir la notice que le Centre Pompidou consacre à Tristan Tzara : Tristan Tzara (Samuel Rosenstock, dit) - Centre Pompidou Et moi qui le croyais poète, et grand poète !
Texte seul :
Écoutez la Chanson dada
Le lecteur est prié tout d’abord de se procurer le film de Hans Richter, Dadascope (1961) où il entendra la « Chanson Dada » de Tristan Tzara, interprétée par l’auteur lui-même (quoique vieillissant) [vers 36:15], sur une musique composée par Georges Auric, ou, à défaut, l’album de Bernard Lavilliers, Lavilliers chante les poètes, sorti dix ans après chez Barclay. Il aura ensuite tout intérêt à se frotter aux paroles elles-mêmes, que voici :
I. Lecture CHANSON DADA
I
la chanson d'un dadaïste qui avait dada au cœur fatiguait trop son moteur qui avait dada au cœur l'ascenseur portait un roi lourd fragile autonome il coupa son grand bras droit l'envoya au pape à rome c'est pourquoi l'ascenseur n'avait plus dada au cœur mangez du chocolat lavez votre cerveau dada dada buvez de l'eau
II
la chanson d'un dadaïste qui n'était ni gai ni triste et aimait une bicycliste qui n'était ni gaie ni triste mais l'époux le jour de l'an savait tout et dans une crise envoya au vatican leurs deux corps en trois valises ni amant ni cycliste n'étaient plus ni gais ni tristes mangez de bons cerveaux lavez votre soldat dada dada buvez de l'eau
III
la chanson d'un bicycliste qui était dada de cœur qui était donc dadaïste comme tous les dadas de cœur un serpent portait des gants il ferma vite la soupape mit des gants en peau d'serpent et vint embrasser le pape
c'est touchant ventre en fleur n'avait plus dada au cœur buvez du lait d'oiseaux lavez vos chocolats dada dada mangez du veau
C’est ici le texte publié dans le recueil De nos oiseaux (1923-1929). Mais la première version, proférée par Tristan Tzara au cours de son témoignage au Procès Barrès, le 13 mai 1921 à la Salle des Sociétés savantes, était légèrement différente puisqu’elle n’était pas divisée en trois parties et que le premier vers mentionnait « la chanson d’un ascenseur », ceci pour garder une rime unique au premier quatrain.
II. Le contexte
« Mise en accusation et jugement de Maurice Barrès par Dada ». Cette séance de tribunal avait été expressément organisée par Aragon et Breton qui avaient pris soin de s’informer, au Palais de justice, des modalités d’un procès. Le bulletin d’annonce priait les spectateurs désireux de faire partie du jury de se faire connaître à la librairie Au Sans Pareil. Le tribunal était des plus solennel. Barrette rouge pour le président (Breton) ses assesseurs (Fraenkel et Deval) et l’avocat général (Georges Ribemont-Dessaignes) ; noire pour les défenseurs, Aragon et Soupault. Mais, Dada oblige, ils avaient tous revêtu une blouse de carabin en guise de toge. L’accusé avait refusé de comparaître : il donnait à la même heure une conférence à Aix-en-Provence sur « L’âme française pendant la guerre ». Un mannequin en tenait lieu. Une commission d’enquête avait travaillé pendant quinze jours et déposé les réquisitions, rédigées par Breton, visant, en somme, à faire le procès d’un intellectuel qui avait trahi les aspirations de sa jeunesse. Il était donc accusé de crime contre la sûreté de l’esprit. Il s’agissait moins de reprocher à Barrès, président de la Ligue des patriotes, ce qu’il était devenu dans la seconde partie de sa vie – tout homme a le droit de se contredire, et Dada serait le dernier à le contester – que d’examiner la responsabilité de l’écrivain devant ses lecteurs. Libre à Rimbaud de disparaître au Harrar ; Barrès vivant devait des comptes aux générations qui l’avaient adulé. Son crime : s’être escamoté lui-même. Tout au long des débats, le président mettra en scène ses propres interrogations, ses hantises aussi : comment ne pas devenir comme Barrès (ce qu’Aragon ne saura éviter, dans d’autres conditions s’entend) ? Cela ressort aussi des questions qu’il pose aux témoins, interrogeant Rigaut sur le suicide, Tzara sur la logique, Drieu sur les rapports de la pensée et de l’action.
La séance fut tour à tour cocasse, avec les répliques et la chanson dada de Tzara, scandaleuse avec l’apparition du soldat inconnu (Benjamin Péret), ennuyeuse avec les trop longues plaidoiries. Résumons à grands traits la déposition de Tzara. À la différence de ses partenaires Aragon et Breton, il ne connaissait pas spécialement Barrès et ne lui avait pas voué un culte dans sa jeunesse. Il n’avait aucune raison de souscrire à cette mise en scène d’intention vengeresse. Fidèle, quant à lui, aux propos défendus dans ses Manifestes Dada, il prit le parti de la contradiction permanente : « Vous conviendrez avec moi, M. le Président, que nous ne sommes tous qu'une bande de salauds et que par conséquent les petites différences, salauds plus grands ou salauds plus petits, n'ont aucune importance. » C’était là maintenir la fonction subversive de Dada. S’obstinant, selon Breton, à faire de l’humour, il soutint une rapide controverse sur cette notion, attaqua, à son habitude, la logique courante, finit, à la demande du Président, par reconnaître quelques circonstances atténuantes à l’œuvre de Barrès et conclut sur la Chanson dada. Dans le cas présent, il refusait d’adopter un point de vue moral, rejetant toute idée d’échelle de valeurs. Pour finir, le jury condamna le prévenu à douze ans de travaux forcés !
Bien plus tard, Breton qualifia ainsi l’attitude de Tzara : « la seule note discordante étant apportée par Tzara qui, cité comme ‘témoin’, s’en tient à des propos bouffons et, pour finir, entonne une chanson inepte ». Avocat de la défense dans cette mascarade, Philippe Soupault se souvient que la prestation de Tzara scandalisa, et qu’il acheva une « déposition comique et injurieuse » par une chanson « assez vulgaire et volontairement bébête ». Vous voilà donc prévenus : au jugement de deux grands poètes, dadaïstes à leurs heures,, vous venez d’écouter une chanson inepte et vulgaire.
III. Le texte
Il y aurait une belle étude formelle à faire de cette chanson qui, en quelque sorte, tire la leçon de Verlaine et d’Apollinaire. Ici, Tzara joue de l’indécision : douze strophes sur un rythme généralement impair (heptasyllabe), parmi lesquelles se glissent des tercets claudicants, et un refrain à la six-quatre-deux, ou plutôt à la six, deux, quatre. Bien entendu, selon l’usage de la chanson populaire, il convient d’élider le e dit muet, tant à la fin du vers qu’à l’intérieur : « il ferma vit(e) la soupape », « mit des gants en peau d’serpent ». Ce qui rapproche le langage poétique de la prononciation courante, d’autant plus que le vers court ne tolère pas la césure. Toutefois, on ne peut s’empêcher de percevoir un rythme plus familier à notre oreille, celui de l’octosyllabe, volontairement brisé ou désarticulé, comme dans les poèmes nègres que Tzara interprétait lors des soirées zurichoises.
Tzara s’amuse à rompre ainsi la solennité d’un procès, tout en mettant à l’avant-scène la fonction ludique de Dada. Tel est le sens, si l’on peut dire, de cette chanson extravagante, qui s’offre le luxe de raconter une ou deux historiettes, entrecoupées de publicités tout aussi incohérentes. Notez bien que l’ordre des mots, la syntaxe pour tout dire, y est plus régulier que dans un poème de Victor Hugo, et que la narration n’est pas plus outrée que celle de n’importe quel fait divers. Ce n’est pas la présence du Pape à Rome, destinataire des membres épars du roi et des amants, qui peut nous troubler : toutes les rondes enfantines sont encore moins vraisemblables. La discordance est donc ailleurs, dans l’inadéquation entre eux de certains termes donnés pour équivalents. Par exemple dans les séries substitutives du refrain : buvez/mangez du chocolat = mangez de bons cerveaux = mangez du veau ; ou encore : lavez votre cerveau = lavez votre soldat = lavez vos chocolats. Par ce jeu de permutations, le langage de la publicité (dont, à la même époque, Cendrars déclarait qu’il était l’égal de la poésie) est joliment tourné en dérision.
On pourrait penser que le démembrement des individus, la dispersion des corps, est un trait significatif de Dada, si l’on s’en rapporte aux collages de Raoul Hausmann, Hannah Höch, etc. La fréquence de cette dissémination des corps dans la production dada reflète en effet le grand traumatisme de la Première Guerre mondiale. Mais ici, je crois plutôt que Tzara s’en prend au goût de la presse populaire pour les faits divers violents. Il fait aussi écho aux complaintes populaires, mettant en chanson les crimes les plus sanglants, par exemple l’affaire Landru, qui défrayait alors la chronique. Le criminel avait été arrêté en avril 1919, l’instruction dura deux ans, et son procès devait arriver à la cour d’assises de Versailles en novembre 1921.
On frôle ainsi l’absurde, on le côtoie, sans jamais y tomber totalement. À juste titre, Tzara affirme s’être inspiré des « Chansons des buts et des rois » de Philippe Soupault, à cette différence près qu’il y est bien plus humoristique. Ne prétendait-il pas que le mot humour est un synonyme de la poésie ?
Dans le cadre sérieux d’un tribunal, place est faite à l’esprit de l’enfance. Ici, Dada est fidèle à ses propres principes, valorisant la liberté de l’imagination enfantine, sa spontanéité, avant tout apprentissage, toute règle, son exubérance, sa gaieté, sa créativité et son ignorance des normes sociales. Là est le scandale. Je ferai observer qu’avec cette Chanson dada, nous sommes très loin de la recette des mots dans un chapeau, du moins telle qu’on la comprend généralement, en la privant de l’exemple qui lui donne sa véritable signification, par l’absurde. Vous savez : « Pour faire un poème dadaïste Prenez un journal Prenez des ciseaux... »
Mais on oublie toujours de citer la formule finale : « Et vous voilà un écrivain infiniment original et d’une sensibilité charmante, encore qu’incomprise du vulgaire » Quant à l’exemple de poème ainsi produit par le hasard du découpage, il est tel qu’il ne ressemble à aucun de ceux que Tzara ni ses amis ont publiés. Il faut toujours lire Tzara, et surtout celui de l’époque Dada, avec la distance qu’impose l’humour. Cela nous ramène aux 7 Manifestes de Tzara, qui ne paraîtront en recueil qu’en 1924, mais dont la totalité avait été rédigée avant cette austère cérémonie. Avec la légèreté qui s’impose, la chanson illustre, brièvement, les thèmes sur quoi se fit l’union des poètes et des peintres, par-delà les frontières : absence de signification immédiate, expression de la spontanéité individuelle, dégoût de l’art et de la société, doute universel, et surtout ce grand secret : « la pensée se fait dans la bouche ». Finalement, comment pourrait-on définir une chanson dada ? Par une tautologie familière à ce mouvement, c’est une chanson chantée par un dadaïste, une scie enfantine, une complainte sans queue ni tête. En la circonstance, elle a pour fonction majeure de poser Dada comme une chose inconvenante au cœur du prétendu procès de Maurice Barrès. Tout cela a bien été compris par les compositeurs qui ont mis cette chanson en musique.
Lire : Henri Béhar & Michel Carassou Dada, Histoire d’une subversion, 261 pages, FAYARD
Résumé :
Henri BÉHAR Au moment où toutes les valeurs de la civilisation occidentale semblaient s’être dissoutes dans l’horrible carnage de la guerre de 1914 - 1918, le mouvement Dada fit souffler un vent de fronde et de révolte. Il créa son propre mythe en affichant un esprit purement subversif et terroriste. Il voulut détruire encore et toujours et s’en donna les moyens, que ce fût en matière d’art, de littérature, de morale sociale et individuelle. Si Dada est mort vers 1924, l’état d’esprit qu’il a fait naître n’a pas fini de se manifester...
"Pour faire un poème dadaïste. Prenez un journal. Prenez des ciseaux. Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème. Découpez l'article. Découpez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article et mettez-les dans un sac. Le poème vous ressemblera. Et vous voilà un écrivain infiniment original et d'une sensibilité charmante, encore qu'incomprise du vulgaire." Tristan Tzara.
Dufour, Catherine. La vocation cosmopolite de Tristan Tzara (1915-1925). Paris 3, 2001. Texte intégral téléchargeable ici.
Résumé : Le corpus qui a permis d'étudier la "vocation cosmopolite" de Tristan Tzara comprend les écrits qui vont des origines de sa carrière roumaine, en 1912, à l'année 1925, date où son nom s'efface provisoirement de l'actualité littéraire parisienne. Mais de nombreux écrits théoriques d'après 1925 ont été pris en compte -car ils constituent une historiographie critique de Dada par Tzara lui-même- ainsi que sa correspondance. L'ensemble a donné lieu à une étude en sept étapes : les prémisses roumaines, les enjeux de l'activisme zurichois, les relations avec les futurismes - italien et russe-, avec la France, l'Allemagne, le dada-constructivisme belge et hongrois, le monde nègre. La recherche a montré comment Tzara, originaire d'un monde archaï que en ébullion, s'était orienté vers les courants de la contestation européenne, évoluant d'un cosmopolitisme littéraire à un cosmopolitisme vécu, favorisé par la convergence historique, à Zurich, en pleine guerre de 1914, de tous les courants de la modernité : cubisme, futurisme, expressionnisme etc. . Tristan Tzara's"cosmopolitan vocation" is studied on the basis of the set of his writings spanning from his early works in Rumania (1912) to the provisory fading of his name far from the stir of Paris literary life. However his correspondence and many theoretical works written later than 1925 are also taken into account for they constitute a critical historiography of Dada written by Tzara himself. All these documents support a study coming in seven stages : the Rumanian premises, the stakes of Tzara's activism in Zurich, his connections with futurism (both Italian and Russian), with France, with Germany, then the Belgian and Hungarish dada-constructivism, the Black world. We show how Tzara, coming the turmoil of an archaic world, turned towards various streams of the European contestation. He moved from a literary to a lived cosmopolitanism, supported by the historical convergence in Zurich, right during World War 1, of all the trends of modernity : cubism, futurism, expressionism, and so on.
Ce dossier H ample et exhaustif aborde le mouvement Dada dès le «proto-dada» tous les grands pôles du «dadaïsme historique» Zurich Paris Berlin Cologne etc. L'ouvrage est agrémenté de documents inédits des synthèses générales qui n'existaient qu'en langue étrangère des nouveautés en français de Hausmann Huelsenbeck et Arp des études et documents sur Baargeld et Dada à Cologne. Un livre-événement à ne pas manquer !
Voir : Exposition Centre Pompidou : DADA (centrepompidou.fr)
Lire dans le site Mélusine :
- Dada comme phénomène européen (de Henri Béhar)
- L’intertexte du monde dans les Vingt-cinq poèmes (de Catherine Dufour)
Prolongements : H. Béhar : Dada in context (PDF)
Cécile Bargues : Dada après Dada. Contrecoups, imbrications et réceptions des dadaïsmes. Thèse de doctorat, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 806 p., vol. de texte 525 p. + vol. d’annexes 281 p., 2012.
ANNEXE Béhar, Travaux sur Dada
Livres Étude sur le théâtre dada et surréaliste, Paris, Gallimard, 1967, 358 p. coll. « Les Essais ». Traduction en japonais, espagnol, polonais, italien. Nouvelle édition revue et augmentée: Le Théâtre dada et surréaliste, Idées/Gallimard, 1979, 444 p. Dada en verve, préface d’Henri Béhar, Piere Horay, 1972, nlle éd. 2003. Dada, histoire d’une subversion, (en collaboration avec Michel Carassou), Paris, Fayard, 1990, 264 p. Nouvelle édition en 2005. Traduction espagnole, éd. Peninsula, 1996 ; traduction japonaise, éd. Shi Sho Sha, 1997 ; traduction chinoise, éd. Gankui Normal University, 2003. Direction de revues, ouvrages et collections 1 à 3. Cahiers Dada-Surréalisme, Paris, éd. Minard, 1966-1969. « Collection Dada » (éd. Dilecta) Tristan Tzara, La Première Aventure céleste de M. Antipyrine, ill. de Marcel Janco, 2005. TristanTzara, 7 Manifestes Dada, ill. Francis Picabia, 2005. Tristan Tzara, Vingt-cinq poèmes, ill. Hans Arp, 2006. Tristan Tzara, Cinéma Calendrier du cœur abstrait, ill. Hans Arp, 2006. Dada, circuit total, (en collab. Avec Catherine Dufour), Lausanne, L’Age d’Homme, 2005.
Contribution à des ouvrages collectifs Article « Dada », dans Encyclopaedia Universalis. Chapitre Dada-Tzara dans Histoire littéraire de la France, Paris, Editions sociales, 1979, pp. 203-209. Notices : Dada, Ionesco, Jarry, Surréalisme, Vitrac, dans: Enciclopedia del teatro del ‘900, a cura di Antonio Attisani, Milan, Feltrinelli, 1980. Section « Poétique comparée », dans : Recherche et pluridisciplinarité, Actes du colloque de Gif-sur-Yvette. Université de la Sorbonne Nouvelle, 1982, pp. 249-331. Notices de littérature dans le Grand Dictionnaire encyclopédique, Paris, Larousse, 1982. Notices sur Baron, Collage, Congrès, Critique, Dada, Insolite, Théâtre, Titres, Tzara, Valençay, Vitrac et diverses oeuvres dans Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Fribourg, Office du Livre, Paris, P. U. F. 1982. Notices de littérature française contemporaine (auteurs, personnages, thèmes, terminologie) dans Dictionnaire historique, thématique et technique des littératures françaises et étrangères, anciennes et modernes, sous la direction de Jacques Demougin, Paris, Larousse, 1985. « Usages poétiques de la langue : Dada et surréalisme », dans Histoire de la langue française 1914-1945, sous la direction de Gérald Antoine et Robert Martin, CNRS Editions, 1995, pp. 567-595. Préface d’Henri Béhar : « Nul n’est prophète en son pays », dans : Erwin Kessler : Tzara. Dada. Etc. catalogue de 100 items provenant de la collection de Emilian Radu, commenté par Catalin Davidescu. Ed. Arcub, 2015, Bucarest, 244p. bilingue.
Articles « Aventure et Dés », Cahiers Dada Surréalisme, n° 1, 1966. « Fallait-il fusiller Dada ? » Les Nouveaux Cahiers, n° 5, juin 1966.
« Avant le mouvement, le groupe de Nantes », Dada, surrealismo: precursores, marginales y heterodoxos, Cadiz, 1986, pp. 77-80. « Dada comme nouvelle combinatoire », Avantgarde, Amsterdam, n° 1, 1987, pp. 59-68.* « Dada spectacle » dans : Vitalité et contradictions de l’avant-garde. Librairie José Corti, 1988, pp. 161-170. « Tristan Tzara historiographe de Dada», Mélusine, n° V. pp. 29-40. « La parenthèse dada» [Aragon], Europe, n° 745, mai 1991, pp. 34-44. « Dada : une internationale sans institutions ? » dans : Les Avant-gardes nationales et internationales. Libération de la pensée, de l’âme et des instincts par l’avant-garde. Textes réunis par Judit Karafiath et Gyorgy Tverdota. Budapest, 1992 Argumentum, pp. 55-61. « Philippe Dada ou les défaillances de la mémoire», [Soupault] Europe, mai 1993, n° 769, pp. 7-14. « Éluard et le fou allié dada », dans Les Mots la vie, revue sur le surréalisme [sic], « Éluard a cent ans », actes du colloque de Nice (janvier 1996), n° 10, 1998, pp. 13-33. « Le simultanéisme Dada », dans Les Avant-gardes et la tour de Babel, interaction des arts et des langues, sous la direction de Jean Weisgerber, Lausanne, L’Age d’Homme, 2000, pp. 37-44. « Tzara, Dada et le surréalisme», Itinéraires et contacts de cultures, n° 29, Tristan Tzara, le surréalisme et l’internationale poétique, 2000, pp. 13-19. « Dada comme phénomène européen. Irruption de l’inconscient dans la littérature », RILUNE(revue électronique), n° 6, 2007. « Dada est un microbe vierge, la psychanalyse une maladie dangereuse», in Hypnos, esthétique, littérature et inconscients en Europe (1900-1968) études réunies et présentées par Frédérique Toudoire-Surlapierre et Nicolas Surlapierre, éditions l’Improviste, 2009, p. 191-212. « Dada in Context », p. 5-17, dans : Collegium, vol. 5, Writing in Context: French Literature, Theory and the Avant-gardes L'écriture en contexte : littérature, théorie et avantgardes françaises au XXe siècle. Edited by Tiina Arppe, Timo Kaitaro & Kai Mikkonen (2009) http://www.helsinki.fi/collegium/e-series/volumes/volume_5/index.htm « La provocation est-elle une catégorie dramaturgique ? l’exemple du théâtre dada et surréaliste », dans : Jaak van Schoor & Peter Benoy (red), Historische avant-garde en het theater in hetinterbellum, éd. ASP, Bruxelles, 2011, p.59-74. « La Colombe poignardée : Dada politique », Dada and Beyond, Volume 1: Dada Discourses, Edited by Elza Adamowicz and Eric Robertson, Amsterdam/New York, NY, 2011. 246 pp. (Avant-Garde Critical Studies 26), p. 21-35. « Écoutez la chanson dada», Caietele Tristan Tzara, t. III, 2013,p. 243-246. 2012/10/21 Belgrade: "La Fille née sans mère" 2016/avril/8 Zurich: cinquantenaire expo Paris MNAM 2016/mai/27 Paris Ambassade de Roumanie, "Pourquoi je n'écrirai pas le tombeau de Tzara 2016/nov./10-11; Moscou, Dada a 100 ans, "Dada approximatif" 2016/juin/24 Firenze: ‘DADA da 100... ma non le dimostra’
Lire Dada en verve