Programme des activités 2013-2014
par Jean Schuster
26 Juin 2014
L’ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE ET L’ÉTUDE DU SURRÉALISME
a le plaisir de vous communiquer son
Programme des activités 2013-2014
Ce programnne a été composé par François PY
et se déroule à la Halle Saint-Pierre le deuxième samedi du mois de 15h-18h,
réception par Martine Lusardy
Samedi 9 novembre 2013
Projection du DVD de Fabrice Maze : Robert Desnos, inédits, 2007, (Seven Doc, collection Phares).
Débat avec le réalisateur et Anne Egger.
Poèmes dits par Philippe Tancelin.
Présence de l’association des amis de Robert Desnos.
Samedi 14 décembre 2013
Pablo Picasso : poèmes et propos mis en musique par Bernard Ascal.
Présentation du CD et du livre. Dialogue avec Christine Piot.
Samedi 11 janvier 2014
Après-midi Poésie : lectures et voix . Carte blanche à Philippe Tancelin
Avec Bernard Bénech, Nasser-Edine Boucheqif, Jean-Pierre Faye, Béatrice Golkar-Velten, Mohand Mounsi, Jean-Clarence Lambert, Roula Safar et Sapho.
Samedi 8 février 2014
Rencontre avec le sculpteur Shelomo Selinger, organisée par Françoise Py.
Projection du DVD d’Alain Braun, Les Sept portes de Shelomo Selinger, 2009, 1H15. Débat avec le réalisateur et Shelomo Selinger.
Shelomo Selinger est né le 31 mai 1928, en Pologne, au sein d’une famille juive. En 1942, il est déporté avec son père du ghetto de Chrzanow au camp de Faulbrück, en Allemagne. Trois mois plus tard, son père est assassiné. Shelomo Selinger reste seul dans le camp. Il perd également sa mère et l’une de ses deux sœurs pendant la Shoah. Il a connu neuf camps successifs — Faulbrück, Gröditz, Markstadt, Fünfteichen, Gross-Rosen, Flossenbürg, Dresden, Leitmeritz, et enfin Theresienstadt — entrecoupés par deux marches de la mort. C’est à Terezin qu’en 1945 un médecin militaire juif de l’armée soviétique, libératrice du camp, le trouve juché sur une pile de cadavres, mais encore animé d’un imperceptible souffle. Cet officier juif transfère le jeune Selinger à l’hôpital militaire de campagne où, à force de soins, il lui restitue la vie. La santé recouvrée, Selinger reste amnésique pendant sept ans, sans souvenir aucun des souffrances et horreurs vécues.
En 1953, en Israël, il commence à rassembler les bribes de sa mémoire perdue et se met à sculpter. Lauréat en 1955 du prix Norman de la Fondation America-Israël, il part avec sa femme pour Paris. Il s’inscrit aux Beaux-Arts. Trop pauvre pour s’acheter des blocs de pierre, il ramasse du granit, matériau qui capte la lumière et qui devient sa pierre de prédilection. C’est dans l’atelier de Constantin Brancuşi qu’il fait connaissance avec le grès des Vosges. Le sculpteur roumain lui offre la moitié d’une meule faite de cette pierre rosâtre, cadeau de « transmission » au jeune Shelomo, qui continue la tradition de la taille directe. Selinger adopte aussi le bois, commençant par le bois de chauffage, plus facile à trouver. Sa meilleure école aura été, dit-il, les musées – le Louvre surtout – et les ateliers de sculpteurs parisiens comme Ossip Zadkine, Jean Arp, Alberto Giacometti, et le sculpteur animalier Joseph Constant.
L’œuvre sculpté de Selinger comprend à ce jour plus de 800 créations de tous formats et matériaux. Quarante-huit sculptures monumentales sont exposées en plein air dans des lieux publics, dont cinq mémoriaux consacrés à la Shoah et à la Résistance. L’œuvre graphique, à l’encre de Chine ou au fusain, se chiffre quant à elle par milliers. Si une partie de ses dessins représente l’expérience concentrationnaire, la grande majorité d’entre eux est un véritable hymne à la vie.
Samedi 8 mars 2014
©JEAN-CHRISTOPHE AVERTY
Projection du film Les Mariés de la tour Eiffel (53′, 1973) de Jean-Christophe Averty en sa présence suivi d’un débat avec Jean-Christophe Averty, Henri Béhar et Caroline Barbier de Reulle.
Présentation du film par Caroline Barbier de Reulle
Projection réalisée avec l’aimable autorisation de l’INA.
Réservation vivement conseillée au 01.42.58.72.89 !
Sur un livret signé Jean Cocteau, cinq compositeurs du groupe des six (Georges Auric, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre) s’associent pour concevoir la musique du ballet Les Mariés de la tour Eiffel, créé au théâtre des Champs-Elysées le 18 juin 1921. La partie dansée est chorégraphiée par Jean Börlin et interprétée par les Ballets suédois. Malgré un petit scandale, l’œuvre connut un certain succès mais retomba rapidement dans l’oubli.
Les créations de Jean-Christophe Averty pour la télévision ont été guidées par le désir de mettre en images des auteurs dont les œuvres sont liées au dadaïsme, au surréalisme et la ‘Pataphysique (Alfred Jarry, Raymond Roussel, Tristan Tzara, Pablo Picasso). Sa principale volonté ? Donner une seconde vie à des textes d’avant-garde peu mis en scène et porter sur eux un autre regard à l’aide de techniques audiovisuelles novatrices.
La pièce de Cocteau, qui relève de la farce grinçante, réunissait de nombreux éléments susceptibles d’enchanter le réalisateur ! Cocteau, qui avait premièrement songé au titre La Noce massacrée, nous présente un couple de jeunes mariés prenant son petit-déjeuner le 14 juillet sur la première plate-forme de la tour Eiffel. Suivent discours pompeux, surgissements de personnages et animaux incongrus venant saccager les festivités. Le ballet se moque joyeusement des conventions sociales : mariage, armée, bourgeoisie, famille…
A l’instar de Cocteau , Averty s’empare de cet audacieux et ambitieux projet et offre en 1973, soit dix ans après la mort de Cocteau et cinquante-deux ans après la création du ballet, une oeuvre audiovisuelle où l’absurde, la danse, le théâtre, la musique, l’électronique et la peinture se côtoient. Une phrase de la pièce demeure l’une des devises préférées d’Averty : « Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs ! »… Caroline Barbier de Reulle
Samedi 12 avril 2014
Vies croisées : Jean-Clarence Lambert, Serge Pey et Lasse Söderberg dialoguent en poésie, avec la complicité de Daniel Leuwers.
Samedi 10 mai 2014
Poésie et chansons : première partie : Marcel Eglin et Françoise Vincent
Deuxième partie : Bernard Ascal.
Samedi 14 juin 2014
Projection du film de Dominique Ferrandou sur Dorothea Tanning (éditions Seven Doc, collection Phares, 2014). Présentation par Georgiana Colvile. Débat avec le réalisateur, Georgiana Colvile et Annie Richard.
Informations pratiques :
Halle Saint-Pierre : 2 rue Ronsard, 75018 Paris, métro Anvers
www.hallesaintpierre.org
Françoise Py : 06.99. 08.02.63 , francoise.py@univ-paris8.fr
L’Association pour la recherche et l’étude du surréalisme (APRES) est présidée par Henri Béhar